.Le mot "Loup"

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Zoologie
le loup est un mammifère de l’ordre des Carnivores ;
En zoologie, le terme s'applique aussi à d'autres espèces :
- le loup-cervier, ou lynx d’Europe, est un mammifère de l’ordre des Carnivores ;
- le loup des prairies, ou coyote, est un mammifère de l’ordre des Carnivores ;
- le loup-marsupial est un nom de la thylacine, une espèce de loup marsupial récemment disparue ;
- Un loup de mer, ou loup marin, désigne plusieurs espèces de phoques ;
Un loup désigne plusieurs espèces de poissons voraces, notamment :
- Le poisson, de l’ordre des Perciformes, appelé bar en Atlantique ;
- Des poissons du genre anarrhique, de l’ordre des Perciformes :
- Loup de mer ou loup de l'Atlantique,
- Loup denticulé ou loup gélatineux,
- Loup tacheté,
- Le brochet.
 
Autres

- Le loup (personnage de conte)
- Le loup-garou est un type de personnage
- Un loup (musique) est un défaut musical
- Le Loup (constellation) est une constellation
- Le Loup (fleuve) est un fleuve du département des Alpes-Maritimes

 
Objets

- Le loup (masque) est un masque couvrant le pourtour des yeux
- Différentes parties du loup (remède) étaient utilisées en médecine populaire,
- Un loup ou tête de loup est un balai pourvu d'un long manche permettant entre autre d'atteindre les toiles d'araignée.

 
Botanique

- L’aconit tue-loup est une plante fortement toxique de la famille des Renonculacées ;
- La face de loup est le nom vernaculaire d’Anchusa arvensis, une petite buglosse de la famille des Boraginacées ;
- La gueule de loup, ou muflier, est une plante de la famille des Scrophulariacées ;
- L ’herbe de loup, ou lupin, est une plante de la famille des Fabacées ; ce nom lui a été attribué en raison de l’amertume de ses graines, parfois toxiques ;
- La myrtille de loup est un nom de l’airelle des marais, une plante de la famille des Éricacées ;
- Le peigne de loup est le nom d’une variété de Cardères, genre de la famille des Dipsacacées, et qui fut autrefois utilisée pour carder la laine ;
- Le piège-à-loup est un nom de la dionée attrape-mouche, une plante carnivore de la famille des Droséracées ;
- La queue de loup est la digitale pourpre, une plante toxique de la famille des Scrophulariacées ;
- Le raisin de loup est le fruit toxique de la morelle noire, une plante de la famille des Solanacées.

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Mycologie

- La vesse-de-loup est un champignon.

 
Personne

- Un loup désignait populairement un créancier ;
- Un loup est un homme ambitieux, désireux de réussir rapidement et par tous les moyens dans le monde de la politique ou des affaires ;
- Un vieux loup est une personne habile, rusée.

 
Louve
- La louve est la femelle du loup, et plus rarement la femelle du loup-cervier.
- La louve est un instrument de levage servant à la pose des pierres de construction.
- Une louve est une femme débauchée, une prostituée.
 
Thème
- Le jeu du loup
 
Expressions
- À chair de loup, dent de chien : (XVIIe) À mauvais serviteur, fâcheux maître. Proverbe qui s’applique dans le même sens que "À rude âne, rude ânier » . Il faut toujours affronter un adversaire à armes égales ou les nourritures les plus humbles sont pour les pauvres.
- À chair de loup, sauce de chien : Chacun est traité selon ce qu'il mérite.
- Agneau en peau de tigre, craint encore le loup: (Proverbe chinois) Il est difficile de changer ses habitudes (le naturel revient toujours au galop).
- À la queue leu leu : (forme ancienne du mot loup) À la file, à la suite les uns des autres. Le mot leu n'est pas autre chose qu'une ancienne forme de loup. «Hareu, le leu ! le leu ! le leu !» criaient les bergers picards. Il a laissé des traces dans le nom Saint-Leu, pour Saint-Loup, et naturellement dans la description de gens marchant l'un derrière l'autre - « queue à queue, comme les loups quand ils s'entre-suivent» : à la queue leu leu ! Cela bien avant que l'on parle de «file indienne».
Pourtant, le redoublement du mot leu n'est qu'une erreur d'écriture, déjà très ancienne. Il constitue une mauvaise (ou amusante) interprétation de la vieille langue où « de» et « du » ne s'employaient pas toujours pour désigner l'appartenance : Château-Gaillard veut dire «le château de Gaillard» et Choisy-le-Roi, «Choisy du Roi». Ainsi la queue du loup était simplement «la queue le loup», et en Picardie : « la queue le leu», qu'on a fini par écrire « leu leu»...
- Aller queue à queue comme les loups : s’entre-suivre, arriver l’un après l’autre ; à la file, à la suite l’un de l’autre. Il est venu demi-douzaine de personnes queue à queue me demander à dîner : l’un après l’autre.
- Alors que tu chasses un tigre par la porte de devant, un loup peut entrer par celle de derrière: (Proverbe chinois) On doit rester sur ses gardes. Par ext. L'amour rend aveugle.
- À pas de loup : (1624) A pas prudent et silencieux. « Mais j’entrevoy quelqu’homme d’Église qui s’approche du logis de céans à pas de Loup, ce qui ne peut estre sans dessein. Écoutons-le parler ». Les ramoneurs
- Avoir avalé le leu : Jeter son argent par les fenêtres.
- Avoir, comme le loup, les côtes en long : Manquer de souplesse, répugner à se baisser.
- Avoir des biens partout où le loup pète : Se dit des grands propriétaires terriens (expression de la région de Fougère)
- Avoir le boyau de loup : Manger goulûment.
- Avoir une tête de loup : Avoir une coiffure hirsute.
- Avoir une faim de loup : (XIXe) « Avoir l’estomac dans les talons », « Avoir la fringale»: selon les étymologistes, fringale vient de faim-valle (faim de loup), dont la variante faim-calle (valle ou calle viennent du breton « gwall » qui signifie mauvais) a vécu jusqu’au 19ème siècle. Fringale, faim subite dont on est saisi hors de l’heure des repas.
- Avoir vu le loup : (XVIIIe) Se dit de toute fille qui est devenue femme sans passer par l’église ou par la mairie. « Allons, allons commandant, ne faites pas l’enfant, vous savez bien qu’on n'est pas de zinc. Et puis, voulez-vous que je vous dise ? continue-t-il plus bas. J’ai été volé ; elle avait vu le loup » L’épaulette – G. Darien (1900).
- Brebis comptée, le loup la mange : D’un argent compté, on en prend bien quelque partie.
- C’est un vrai loup-garou : Un homme qui fuit la conversation.
- Connu comme le loup blanc : Par allusion à la facilité avec laquelle étaient repérés ces loups beaucoup plus rares que les loups fauves. Être remarquable, que ce soit dans un sens positif ou négatif. « Je vous attendais me dit-il ensuite. Quand je dis que je vous attendais, nous vous attendions, car vous êtes ici connu comme le loup blanc, et nous avons lu votre affaire dans les journaux ». E. Debraux – Voyage à Sainte Pélagie (1823).
- Courir quelqu'un comme le loup gris : Rechercher quelqu'un avec autant d'ardeur que d'assiduité (en référence à la persévérance du loup envers ses proies).
- Crier au loup : Appeler à l'aide, sonner l'alerte (l'utilisation de cette expression sous-entend souvent que l'alarme a été donnée inutilement).
- Danser le branle (la danse) du loup : (XVIIe) Faire l’amour, baiser, tirer un coup.
- Deux loups après une brebis : (1640) Deux hommes qui prétendent à une même chose.
- Des contes à tuer un loup à coups de bonnet : Des contes à dormir debout.
- Dieu garde la lune des loups : (1606) Se dit quand la situation est exagérée (vantardise).
- Discours au vieux loup : Impertinence.
- D'un côté le loup menace, de l'autre le chien : Être pris entre deux feux.
- Enfermer le loup dans la bergerie : Laisser quelqu’un dans un lieu où il peut faire beaucoup de mal.
- En fuyant le loup, on rencontre la louve : Éviter un danger pour en rencontrer un autre.
- Entre chien et loup : (XIIIe) À la tombée du jour. L’expression date du 13ème siècle, mais l’image remonte à l’Antiquité: un texte hébraïque du IIème siècle avant J.C. : « Quand l’homme ne peut distinguer le chien du loup ».
- Être à (tomber dans) la gueule du loup, (tenir le loup par les oreilles - 1ère déf.) : (XVIe) Être en danger.
- Être enrhumé comme un loup : Cette expression fait référence à la croyance du moyen âge qui disait que quiconque osait soutenir le regard (glacé) du loup attrapait un coup de froid. On disait aussi au départ "Avoir vu le loup", avant que le sens ne change.
- Être habile à la danse du loup: Se dit des experts en arts ... amoureux!
- Faire le loup plus grand qu’il n’est : Donner à entendre qu’un homme est plus riche ou plus méchant qu’il ne l’est en effet.
- Faire un loup : Faire une dette et ne pas la payer.
- Fais ami avec le loup, mais garde ta hache prête: (Proverbe russe) Mieux vaut prévenir que guérir, il faut toujours rester sur ses gardes.
- Folle est la brebis qui au loup se confesse : Prendre des risques (id. Se jeter dans la gueule du loup).
- Gober le loup: Prendre un coup de soleil.
- Heureux comme le chien de Brusquet qui alla au bois et le loup le mangea : Malchanceux (Brusquet (Lombart, dit), fou de François Ier , remplaça Triboulet ; né vers 1520 et mort en 1563).
- Histoires au vieux loup : Sottes histoires, fables.
- Hurler avec les loups : (XIXe) Le premier sens (du XVe au XVIIIe siècle) est simplement « faire la même chose que les autres, se plier à l’humeur de ses compagnons ». Le sens moderne est celui de soumission basse à une opinion, une attitude – le plus souvent afin de parvenir à un but qu’on s’est proposé d’atteindre.
À chair de loup, dent de chien : (XVIIe) À mauvais serviteur, fâcheux maître. Proverbe qui s’applique dans le même sens que "À rude âne, rude ânier » . Il faut toujours affronter un adversaire à armes égales ou les nourritures les plus humbles sont pour les pauvres.
- Heureux comme le chien de Brusquet qui alla au bois et le loup le mangea : Malchanceux (Brusquet (Lombart, dit), fou de François Ier , remplaça Triboulet ; né vers 1520 et mort en 1563).
- Histoires au vieux loup : Sottes histoires, fables.
- Il a crié au loup : Être enroué, aphone.
- Il faut hurler avec les loups et aboyer avec les chiens : Il faut se fondre dans la masse pour ne pas se faire remarquer.
- Il faut hurler avec les loups, si l’on veut courir avec eux: On doit suivre le mouvement, si l'on ne veut pas être laissé pour compte.
- Il n’est chasse que de vieux loup : Un vieillard est mieux expérimenté qu’un jeune.
- Il n'y a pas de méchant lièvre ni de petit loup : Un lièvre est bon à prendre et un loup à tuer, quels que soient leurs aspects.
- Jamais charogne n'a empoisonné loup : Se contenter de très peu.
- Jamais loup ne vit son père : Être voué à l'abandon des siens.
- Jeune homme en sa croissance a un loup en la panse : Chacun sait que les adolescents ont toujours une faim de loup...
- Jeune loup (aux dents longues) : Politicien, jeune et ambitieux (par extension : jeunes loups du sport, du spectacle,…).
- Jeune loup gris et vieux loup blanc : Ce proverbe est beaucoup plus vérifié chez les hommes que chez les loups. La faim fait sortir le loup hors du bois : La nécessité contraint les gens à travailler ou à mendier. Par extension : fait de trouver des inventions.
- La lune est à couvert des loups : (1690) Être en sûreté.
- La lune n’a rien à craindre des loups : (1842) Pour marquer l’impuissance des critiques et des envieux contre un mérite supérieur.
- Le lièvre compte sur ses jambes, le loup sur ses dents : chacun survit comme il peut: (Proverbe chinois) Chacun se défend comme il peut, avec ses armes.
- Le loup alla à Rome; il y laissa de son poil et rien de ses coutumes : Un vernis de culture ne suffit pas pour modifier la nature profonde de l'homme.
- Le loup apprivoisé rêve toujours de la forêt : Nul ne peut renier ses origines.
- Le loup connaît le loup, le voleur le voleur : Les gens malhonnêtes se reconnaissent entre eux.
- Le loup emporte le veau du pauvre : Les malheurs n'arrivent qu'aux pauvres.
- Le loup est au bois : (XVIIe) C’est quand on a quelques miettes ou autre chose sur la barbe, personne sale.
- Le loup mourra en sa peau : Le méchant ne changera point ses habitudes.
- L’homme est un loup pour l’homme (Homo homini lupus) : Il est féroce, impitoyable.
- Le renard aime la rapine, le loup l'agneau et la femme les louanges : Ce proverbe d'origine latine montre que les a-priori sur les loups comme sur les femmes ne datent pas d'hier...
- Les chiens, qui se battent entre eux, s'unissent contre le loup: (Proverbe arménien)
- Les loups trouvent toujours qu'il y a trop de bergers : Les voleurs trouvent toujours la police trop bien faite.
- Les loups ne se mangent pas entre eux : Les méchants, les gens malhonnêtes ne se nuisent pas entre eux.
- Lorsqu’un troupeau de moutons est uni, le loup n’ose l’attaquer: (Proverbe chinois) L'union fait la force (Chauvin ???).
- Manger comme un loup : Dévorer, manger beaucoup.
- Manger en loup : Manger seul, en particulier.
- N'avoir jamais vu péter le loup sur la pierre de bois : Manquer d'expérience (il existe aussi une version affirmative s'appliquant aux jeunes filles dissipées...).
- Ne pas valoir un pet de loup : Avec la disparition du loup, on parle maintenant du pet de lapin comme dernier dans l'échelle des valeurs.
- Nourris un louveteau, il te dévorera : Traite avec bonté un ingrat, il se retournera contre toi.
- Où le loup trouve un agneau, il y en cherche un nouveau: (Proverbe français) L'expression est explicite d'elle-même.
- Pendant que le chien chie, le loup s’en va : Tandis que l’on s’amuse, l’occasion se perd.
- Prendre le loup par la queue : Entreprendre une chose dangereuse.
- Quand le loup est pris, tous les chiens lui lardent les fesses : Quand un homme est attrapé ou arrêté tout le monde l’accuse.
- Quand les brebis enragent, elles sont pires que les loups: Il faut se méfier de l'eau qui dort.
- Quand on parle du loup, on en voit la queue : (XVIIe) Se dit lorsqu’une personne survient au moment où l’on parle d’elle.
- Qui est le dernier, le loup le mange : Il faut être toujours le premier à faire quelque chose.
- Qui se fait brebis, le loup le mange : (1842) Il est quelquefois dangereux d’avoir trop de douceur ; les méchants profitent de l’excessive bonté d’une personne pour l’opprimer.
- Qui trop souvent appelle au loup finira par se faire dévorer : À force de déranger les gens pour rien, ils ne viennent pas lorsque l'on a réellement besoin d'eux.
- Savoir la patenôtre du loup : Lorsqu’on veut faire entendre à quelqu’un qui fait des menaces qu’on saura bien l’empêcher de les effectuer, on dit qu’on « sait la patenôtre du loup », par allusion à une prière ainsi nommée à laquelle la superstition du moyen âge attribuait la vertu d’éloigner les loups des bergeries.
- Se jeter dans la gueule du loup : Se jeter dans un danger certain, être imprudent. « Les pauvres niais, sans songer un instant qu’ils se jettent dans la gueule du loup... » Cavanna – Les russkoffs.
- Tenir un loup par les oreilles : (1690) Une affaire qu’on croyait faite est traversée par un nouvel obstacle.
- Une chose sacrée comme une patte de loup : Ironique, objet sans importance, médiocre.
- Un courage de loup : Bizarrement, c'est l'une des rares expressions où le loup est cité en exemple...
- Un froid de loup (de canard) : Un froid très rigoureux.
- Un loup ne fait pas des chiens : On dit aussi "Tel père, tel fils".
- Un vieux loup : Un vieillard malicieux.
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Citations
- Amitié de cour, foi de renards et société de loups. - "Chamfort"
- Ce ne sont quand même^pas des loups, mais des hommes, et ils aiment l'argent. La vénalité est aux hommes ce que la charité est au bon Dieu. - "Berthold Brecht"
- Chassez le surnaturel, il revient à pas de loup. - "Serge Beucler"
- Châtie le chien, fouette le loup, si tu veux ; mais ne provoque pas les cheveux gris. - "Goethe"
- Comme les loups aiment les agneaux. - "Platon"
- Je tiens le loup par les oreilles. - "Térence"
- La femme est une louve pour la femme. - "Tristan Bernard"
- La vie du loup est la mort du mouton. - "James Freeman Clarke"
- Le loup attaque de la dent, le taureau des cornes. - "Horace"
- Le loup perd les dents, mais non pas la mémoire. - "César Oudin"
- Le soldat doit avoir assaut de lévrier, fuite de loup, défense de sanglier. - "A. de Montluc"
- Le sourire est chez l'homme l'empreinte de Dieu. La bête ne sourit pas, et quand les hommes deviennent des loups entre eux, ils ne savent plus sourire. - "Robert Choin"
- Le voleur connaît le voleur et le loup le loup. - "Callimaque"
- Les loups ne craignent guère les pasteurs amoureux qui chantent leur bergère. - "Florian"
- L’homme est en proie à l’homme, un loup à son pareil. - "Aubigné"
- L’homme est un loup pour l’homme. - "Plaute"
- L’homme est un loup pour l’homme, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas très gentil pour le loup. - "Serge Bouchard"
- Ligote tes sentiments d'une formule, emprisonne ta douleur d'une ceinture, le loup qui ne montre jamais son sang, par l'autre loup sera laissé vivant. - "Otto Manninen"
- Madame, il fait grand vent et j’ai tué six loups. - "Victor Hugo"
- Nécessité fait gens me prendre et faim saillir le loup des bois. - "Villon"
- Nous, les hommes, nous sommes tous séparés. Dans le ciel fraternisent les oiseaux, et les loups sur la terre. - "Fazil Hüsnü Daglarca"
- On a beau donner à manger au loup, toujours il regarde du côté de la forêt. - "Tourgueniev"
- On sent que les loups sont des bêtes avec lesquelles on peut s'entendre, sinon avec des paroles en tout cas avec des coups de fusil. - "Jean Giono"
- Quand on parle du loup entre bègues on n'en voit jamais la queue. - "François Cavanna"
- Quand on parle trop du loup, il finit par l'apprendre. - "Ambrose Bierce"
- Soyez chacal, ou soyez loup,
- Les juges sont plus forts que vous. Écoutez-moi (la chose est sûre), méfiez-vous d’la magistrature. - "Alphonse Allais"
- Sur le Noël, morte saison , Que les loups se vivent de vent. - "Villon"
- Tu as confié la brebis au loup. - "Térence"
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La toponymie témoigne de la présence permanente des loups, surtout au Moyen Age, l'essentiel des noms de lieux les utilisant date en effet de cette époque. Certains termes sont relatifs aux lieux fréquentés par les fauves, ils désignent une partie du terrain cultivé, inculte ou boisé, un élément hydrographique ou orographique. On trouve ainsi le champ aux loups, le pré au loup, la brande au loup, le pré de la loube, la lande au loup ou le ruisseau des landes au loup. Les bois, bien sûr, mais aussi les chemins, les rues, les buttes, les roches, les vallées, les fontaines, les gués furent baptisés du nom du loup.
D'autres termes étaient relatifs aux repaires de l'animal. Ce serait le cas pour les mots louvière, loubatière et leurs innombrables dérivés. Ils sont très fréquents dans les régions infestées par les loups, ainsi en était-il de la commune de La Ferté-Loupière dans l'Yonne, par exemple.
D'anciens mots désignant un antre peuvent également être classés parmi les repaires du loup : la cabane du loup dans l'Allier, la cave aux loups dans l'Indre, la chambre aux loups dans l'Aisne, le creux du loup et la grotte au loup dans l'Indre, etc. Dans la tradition orale les dolmens passent pour être des refuges de loups. Ainsi trouve-t-on une pierre levée du nom de cabane au loup dans l'Allier, la table du loup à Espartignac, en Corrèze, ou la pierre au loup à Saint-Aigny dans l'Indre.
L'endroit où hurle le loup à la saison des amours est souvent devenu Chanteloup, terme très fréquent également sous la forme Canteloup, Canteleu ou dont la féminisation donne Chanteloube ou Chantelouve. Citons encore la Chantelouvière dans la Mayenne, les Brâmes loups dans l'Indre ou Jappeloup en Haute Vienne.
D'autres noms, formés à l'aide du verbe " pisser ", désigneraient la limite des territoires de chasse de deux bandes de loups. Ils désigneraient sans doute à l'origine de minces filets d'eau que l'on a comparés à des " pissées de loups ". Ainsi trouve-t-on très souvent Pisseloup au nord de la Loire ou Pisseleux, Pisseloube, Pisselouvet...
Le nom du loup a été associé à de nombreux verbes, créant ainsi une toponymie pleine de saveur. Les terroirs nous en, livrent des exemples innombrables tel Petteloup, Heurteloup, Grateloup.
Dans,le Loiret, à Sandillon, une maison isolée porte ce dernier nom : on y dit qu'elle est exposée à ce que le loup vienne gratter à la porte poussé par la faim. Citons encore les Retourne-loup, peut-être une limite observée au-delà de laquelle les animaux n'osaient pas s'aventurer, ou les Passeloup désignant sans doute les chemins sur lesquels il ne fallait pas se promener pendant la nuit. D'autres termes concernent l'animal lui-même, comme la Patte du Loup en Loir-et-Cher, le Pas du loup dans les Alpes, le Pied du loup dans la Creuse, la Queue de leu dans l'Aisne, le Saut du loup dans l'Indre, etc.
Mais les toponymes relatifs au loup les plus nombreux sont sans conteste ceux concernant sa destruction. Les plus répandus sont les fosses aux loups qui désignaient ces trous couverts de branchages, ces pièges dans lesquels on attirait l'animal grâce à un appât. Le loup pendu, la mort au loup sont également très fréquents.
Pour éloigner le loup il existait une multitude de croyances et de pratiques rituelles, d'objets et d'astuces qui variaient inlassablement d'un pays à l'autre en fonction des cultures populaires locales. On pendait par exemple sa dépouille à la porte des habitations ou à un arbre en bordure de forêt. Il existe encore aujourd'hui de nombreux toponymes témoignant de cette pratique : l'"arbre au loup", le " châtaignier au loup ", le " chêne au loup ", l'" orme au loup "... Certains sont demeurés célèbres, comme le " Chêne à leu ", dans la forêt de Romare en Seine-Maritime, celui de la forêt de Rouvray, celui de Montgaroult ou du Renouard dans l'Orne.
La cérémonie du loup pendu fut un rite de chasse en Europe occidentale. Elle était aussi associée au culte de certains dieux de guerre dans les cultures celtes et germaniques. Dans la littérature scandinave, le loup est constamment mis en rapport avec l'idée de potence, parfois désignée par l'expression métaphorique d'arbre aux loups (dans le Hamdismal par exemple). Souvent l'animal était pendu à la fourche d'un arbre à un important carrefour forestier.
On trouve encore d'un pré à l'autre, d'un village à l'autre, des Tombes au loup, des Chasselouvières ou Chasseloup. Peut-être furent-ils à l'origine des lieux de battues.
Enfin nous n'en finirions pas de citer la multitude de lieux qui empruntent leur nom à la simple dénomination de cet animal si haï, si pourchassé, mais si admiré : la Loupe, les Blancs Loups, Chèvreloup, Corcheloup, Couveloup, Croqueloup, Cul-de-loup, le Port-aux-loups, Puits-à-loup, la Tête-aux-loups, ...
La plupart de ces toponymies sont en place dès le XIIe ou le XIIIe siècle; quelques autres datent des XIVe et XVe siècles.
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Communes (sans les 32 "Saint loup" que compte la France)
- Chanteloup est une commune du département d'Ille-et-Vilaine
- Fontenai-les-Louvets est une commune du département de l’Orne
- Fontaine-la-Louvet est une commune du département de l’Eure
- La Colle-sur-Loup est une commune française du département des Alpes-Maritimes
- Villeneuve-Loubet est une commune voisine de La Colle-sur-Loup présentée plus haut
- La Ferté-Loupière est une commune française du département de l’Yonne
- Laloubère est une commune des Hautes-Pyrénées
- Le Bar-sur-Loup est une commune française du département des Alpes-Maritimes
- Loubaresse est une commune française du département de l’Ardèche
- Loubaresse est une commune française du département du Cantal
- Loubeyrat est une commune française du département du Puy-de-Dôme
- Loupian est une commune française du département de l’Hérault
- Le Louverot est une commune française du département du Jura
- Louviers est une commune française du département de l’Eure
- Louvignies-Quesnoy est une commune française du département du Nord
- Louvigny : communes de ce nom dans les départements du Calvados, Moselle, Pyrénées-Atlantiques, Sarthe
- Luthenay-Uxeloup est une commune du département de la Nièvre
- Montgaroult est une commune française du département de l’Orne ; on y trouve un « Chêne au loup »
- Pisseleu est une commune française du département de l’Oise
- Pisseloup est une commune française du département de la Haute-Marne
- Saint-Leu-la-Forêt est une commune française du Val-d'Oise
- Sainte-Flaive-des-Loups est une commune française du département de la Vendée
- Tourrettes-sur-Loup est une commune française du département des Alpes-Maritimes
- Wolfersdorf et Wolfgantzen sont des communes françaises du département du Haut-Rhin
- Wolfisheim et Wolfskirchen sont des communes françaises du département du Bas-Rhin
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Lieux-dits
- Bouteloup : dans la commune de Saint-Martin-sous-Vigouroux (Cantal)
- Cagallops : Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
- Cagoloup : Taïx (Tarn)
- Cagueloup : Montgiscard (Haute-Garonne)
- Cantallops : toponyme fréquent dans de nombreuses communes des Pyrénées-Orientales
- Cantaloube ou Chanteloube : lieux-dits dans de nombreux départements : Hautes-Alpes, Cantal, Corrèze, Creuse, Dordogne, Drôme, Loire, Haute-Loire, Lozère, Puy-de-Dôme, Var, Haute-Vienne
- Chêne du loup : nombreux lieux-dits en Calvados, Vendée, Loiret
- Creux du loup : Condat (Cantal) – Thiers (Puy-de-Dôme) – Saint-Georges-de-Baroille (Loire)
- Croix de Mauloup : Cognac-la-Forêt (Haute-Vienne)
- Cul de loup : Saint-Vaast-la-Hougue (Manche)
- Écorche loup : Dagneux (Ain)
- Font del llop : Mosset et Rigarda (Pyrénées-Orientales)
- Font au loup : Roussac (Haute-Vienne)
- Fontloup : Montboucher (Creuse)
- Fosse aux loups : Cartigny-l'Épinay et Saint-Marcouf (Calvados) - La Celle-Condé (Cher) – Cesson-Sévigné et Saint-Guinoux (Ille-et-Vilaine) - Aize (Indre) - Souesmes (Loir-et-Cher)
- Garou (le) : Lacalm (Tarn)
- Goutte au loup : Montchevrier (Indre)
- Gratte-Louve : Montgiscard (Haute-Garonne)
- Gratteloup : Lucenay-lès-Aix (Nièvre)
- Heurteloup : Arnouville-lès-Mantes et Villette (Yvelines)
- Jap(p)eloup : La Forêt-du-Temple (Creuse) – Cromac (Haute-Vienne)
- Laloube : Biras (Dordogne)
- Llobatera : Olette et Vingrau (Pyrénées-Orientales)
- Llobera : Canet, Rivesaltes et Serralongue (Pyrénées-Orientales)
- Loubatière : Saint-Igest (Aveyron) et Ambialet (Tarn)
- La Loubière : Saint-Victor-Montvianeix (Puy-de-Dôme)
- Loup pendu : - Coulvain, Écrammeville et Trungy (Calvados) - Baguer-Pican et Paimpont (Ille-et-Vilaine) - Varaire (Lot)
- Louvre : endroit hanté par les loups
- Maison du loup (dolmen) : - Marsalès (Dordogne) - Espartignac (Corrèze)
- Malgaroux (la) : Beauregard-l'Évêque (Puy-de-Dôme)
- Mare au loup : Saint-Denis-d'Authou (Eure-et-Loir)
- Mauloup : La Croisille-sur-Briance (Haute-Vienne)
- Parc au loup (cromlech) : Cuise-la-Motte (Oise)
- Le Pas-du-Loup : lieu-dit de la commune de Paslières (Puy-de-Dôme). Voir les traditions relatives à ce site : Paslières et le “ Pas-du-Loup ”.
- Passeloup : Peyrilles (Lot) et Dangeau (Eure-et-Loir)
- Pelleloup : Orléat (Puy-de-Dôme)
- Penjollop (= loup pendu) : Joch et Rigarda (Pyrénées-Orientales)
- Petteloup : Raveau et Vielmanay (Nièvre)
- Peyreloube : Nîmes (Gard)
- Pierre(s) au loup (dolmen): - Saint-Aigny (Indre) – Joué-du-Bois (Orne) – Saint-Maixme-Hauterive (Eure-et-Loir)
- Pisseleux : commune rattachée à Villers-Cotterêts (Aisne)
- Pisseloube : Saint-Paul-Lizonne (Dordogne)
- Pisseloup : nombreux lieux-dits portant ce patronymes dans l’Allier, l’Indre, le Loiret, le Lot, l’Orne, la Haute-Marne, la Nièvre, la Haute-Savoie, la Seine-et-Marne, la Haute-Vienne
- Pont du loup : Mailhac-sur-Benaize (Haute-Vienne)
- Praloube : Culhat (Puy-de-Dôme)
- Puits du loup : Maisey-le-Duc (Côte-d'Or)
- Retourne-loup : Esternay (Marne)
- Saut du loup : Hérisson (Allier)
- Sauteloup : Durmignat (Puy-de-Dôme)
- Tombeloup : Chuyer (Loire)
- Trape del llop : Dorres (Pyrénées-Orientales)
- Tuloup : Saint-Parize-le-Châtel (Nièvre)
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Dolmens et grottes

- Autel du Loup (dolmen) : lieu-dit de la commune de Sault (Vaucluse)
- Cabane du loup (dolmen) : Doyet (Allier) - Barèges (Hautes-Pyrénées) - Saint-Gervazy (Puy-de-Dôme) : autre appellation “ Grotte des Fées ”
- Case du loup (dolmen): Sainte-Sabine-Born, Saint-Amand-de-Belvès et Issigeac (Dordogne)
- Cave du loup (dolmen ou grotte) : Marsannay-la-Côte (Côte-d'Or) - Benais (Val-d'Oise)
- Chambre aux loups (dolmen) : Trédion (Morbihan)
- Grotte aux loups : Cosnac (Corrèze) - Paucourt (Loiret) – Châtelperron (Allier) – Pégairolles-de-l'Escalette (Hérault) – Saint-Laurent-sous-Coiron (Ardèche)
- Jap(p)eloup (dolmen) : Trausse (Aude)
- Loge du loup (dolmen) : Trédion (Morbihan)
- Roche aux loups (dolmen) : - Missillac (Loire-Atlantique) – Buthiers (Seine-et-Marne)
- Rocher de la Louvetière (dolmen) : La Dorée (Morbihan)
- Table du loup (dolmen) : Barsac (Haute-Vienne) - Bizeneuille (Allier) - Espartignac et Uzerche (Corrèze) - Sériers et Les Ternes (Cantal)