.Le loup dans la préhistoire

   
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Les premiers ancêtres du loup sont apparus il y a environ 40 millions d'années en Amérique du Nord et ne pesaient pas plus de 3 kg.

L'un de ses tout premiers ancêtres est sans doute le miacis, (voir ci-dessous) un mammifère ressemblant un peu à une martre. Il était arboricole et c'est également un ancêtre des félidés.

Cependant, Hesperocyon a vraiment marqué une étape décisive dans l'avènement de la lignée des canidés.Hesperocyon gregorius était un chasseur habile et gracile.

Leptocyon va jouer un rôle prédominant dans l’évolution de cette famille. C’est le premier ancêtre de la lignée du loup qui remonte à près de 25 Ma.
Certains de ses descendants quitteront l’Amérique du Nord, il y a 5 Ma, et partiront conquérir d’autres continents.

Le loup moderne a fait son apparition il y a environ 2 millions d'années. Sa physionomie était très proche de celle que l'on connaît aujourd'hui.

. Le Miacis

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Le Miacis est reconnu comme étant l’ancêtre commun de tous les carnivores vivant sur terre.

C'est est un petit mammifère préhistorique qui faisait partie de la famille des Miacidaes, de laquelle sont issues toutes les familles actuelles de carnivores: les canidés, les félins, les ursidés, les mustélidés, les procyonidés, viverridés, et hyénidés.

Le miacis vivait il y a 50 à 60 millions d'années et était probablement un petit prédateur omnivore. Ses fossiles ont été retrouvés sur tous les continents de l'hémisphère Nord.

Les pattes de l'espèce Miacis étaient à cinq griffes, la taille d' une belette ( ~ 30 cm ) et vivaient sur les continents nord-américains et européens. Ils ont conservés certaines caractéristiques primitives, de longs corps minces, de longues queues et des pattes courtes. 44 dents, bien que des diminutions dans ce nombre étaient apparemment en cours et certaines dents ont été réduites en taille. Les membres postérieurs sont plus longs que les membres antérieurs, le bassin canin en forme la structure, et certains traits spécifiques étaient présents dans les vertèbres. Il avait des griffes rétractables, agiles pour grimper. Le Miacis et les formes connexes avaient un cerveau relativement plus élevés que ceux des creodonts, et la taille du cerveau plus grande par rapport à la taille du corps reflète probablement une augmentation de l'intelligence. Comme beaucoup d'autres carnivoramorphans, il a s'est bien adapté pour un mode de vie d'escalade arboricole avec des griffes acérées, et avait des membres et les articulations ressemblant à ceux de carnivores modernes. Le Miacis était probablement un habitant de la forêt très agile, capturant des proies parmis de petits animaux tel que des reptiles, des oiseaux, mais peut-être aussi des œufs et des fruits.

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. Changements climatiques

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L’évolution des espèces est liée aux changements climatiques. Les canidés ne font pas exception à cette règle. En entrant dans l’Oligocène (33,7 Ma), le monde devint rapidement plus froid et plus saisonnier. Les canidés étaient en voie de diversification en Amérique du Nord. Les ours-chiens (famille des Amphicyonidae) tenaient le rôle de gros prédateurs et de charognards. Cette famille a fait son apparition au milieu de l'Oligocène et s'est éteinte au Miocène inférieur.

Amphicyon ingens devait ressembler à un grand ours avec les dents acérées d'un loup. Malgré leur surnom, les "ours-chiens" n'étaient pas des canidés.

Le début du Miocène (23 Ma) vit s’amorcer un changement en direction d’un climat plus chaud et beaucoup plus sec. C’est à peu près à ce moment là que s’ouvrit le détroit de Drake entre l’Antarctique et l’Amérique du Sud. Les forces tectoniques étaient en train d’édifier les grandes chaînes de montagnes : Montagnes rocheuses, Andes et Himalaya.

Jusqu’au Miocène supérieur, les canidés étaient confinés en Amérique du Nord car les deux continents étaient séparés par une mer. 
A la fin du Miocène (5 Ma environ), il y eut une baisse constante des températures de la planète et une poursuite de l’assèchement.
Ces changements eurent plusieurs conséquences en Amérique du Nord :

-Les herbivores adaptés à des habitats forestiers et au broutage de feuilles déclinèrent

-Les ours-chiens (Amphicyonidae) et les chiens-ours (Hemicyonidae) déclinèrent et disparurent

-Les Ursidae (Ours) firent leur apparition

-La famille des canidés se diversifia donnant toute une gamme d’espèces qui migrèrent dans l’Ancien Monde à la fin du Miocène.

Le grand échange entre les faunes du nord et du sud de l’Amérique a commencé dans le courant du Pliocène.
Au début de cette période, le climat planétaire était froid et sec. Il y eut en Amérique du Nord plusieurs remplacements de la végétation :

-Forêts tropicales remplacées par des forêts subtropicales

-Forêts subtropicales remplacées par des savanes

-Savanes remplacées par des prairies

Ces changements de végétation ont abouti à une réduction du nombre des espèces. L’Amérique du Nord fut particulièrement touchée car elle ne pouvait pas encore communiquer avec les zones équatoriales d’Amérique du Sud. Le refroidissement final qui a marqué le monde du Pléistocène préfigure le début de l’Age glaciaire il y a environ 2 millions d’années. Le contact entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, il y a 2,5 millions d’années, est l’un des évènements significatifs de ce refroidissement. En effet, cela désorganisa les modes de circulation océanique et atmosphérique.

Il y a 2,5 millions d’années, les animaux purent migrer vers le sud. L’isthme de Panama assura une continuité continentale pour toutes les espèces. Les canidés sont passés en Amérique du Sud au Pléistocène inférieur. Le premier renard, Cerdocyon avius, faisait partie de la migration. Il vivait en Amérique du Sud au Pléistocène et mesurait environ 80 cm de long. Sa présence en Amérique du Nord est attestée par des fossiles découverts en Californie.

Aujourd'hui, le genre Cerdocyon est représenté par le renard crabier (Cerdocyon thous) qui vit de la Colombie jusqu'en Argentine.

Les canidés traversèrent également le détroit de Behring vers la Russie actuelle. Ils se développèrent en Europe et en Asie.
Le renard polaire est un descendant des canidés qui sont remontés loin vers le nord. Ce sont ces changements climatiques qui ont probablement poussé aux migrations de la faune car leur première conséquence est un changement de la végétation. Ces migrations ont donné la distribution géographique des mammifères que l’on connaît aujourd’hui. Une grande partie de la diversité des immigrants nordiques dans l’Amérique du Sud actuelle est représentée par le cerf, les félins et les canidés. A la fin du Pléistocène (10 000 ans), de nombreux carnivores se sont éteints dont les félins à dents de sabre et les canidés ressemblant aux hyènes (Borophaginae).

Des cinq genres qui existaient à l’Oligocène inférieur, les canidés se sont développés et diversifiés en 42 genres au Miocène supérieur.
Ils ont atteint leur apogée à cette période avant de décliner pour ne compter aujourd’hui que 10 ou 11 genres selon les auteurs.

Leurs dents au nombre de 42 pour la plupart des espèces ont beaucoup contribué à la diversité de leur habitat et leur alimentation. Ils possèdent de grandes canines pointues ainsi que des dents carnassières bien développées. Ils ont également de puissantes molaires broyeuses. Les canidés sont en fait presque tous omnivores.

Ils ont su développer une vie sociale grâce à leur intelligence ce qui leur a permis de mieux lutter contre les prédateurs, d’élever leurs jeunes et donc de coloniser de nouveaux habitats. Leur façon de courir sur la pointe des orteils (appelée digitigrade) leur permet de chasser des proies rapides sur de grandes distances. (Sources : http://www.dinosoria.com)

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. Les premiers canidés « modernes »

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Cynodesmus thooides est l’un des premiers canidés qui ressemble vraiment à un chien moderne. Il ressemblait au coyote.
Sa tête était cependant plus courte ; le long museau typique des chiens ne s’est développé que bien plus tard.

Chacun de ses pieds se terminait encore par cinq orteils et les griffes étaient partiellement rétractiles.
Sa morphologie n’était pas encore aussi efficace pour courir que celle des canidés actuels. C’est le développement des grandes prairies d’Amérique du Nord qui a favorisé l’évolution d’herbivores véloces et donc celle de chasseurs rapides comme les chiens ou les loups.

Le genre Canis comprend 9 espèces encore vivantes de loups, coyotes, chacals et chiens. Il existait un plus grand nombre d’espèces dans le passé.

Le plus connu est Canis dirus. On a retrouvé 1 600 individus conservés dans les fosses à goudron de Rancho La Bréa, en Californie.
On suppose que les animaux se faisaient piéger dans ces mares gluantes, ce qui attirait les prédateurs comme Canis dirus.

Mais, leur convoitise les perdait à leur tour. Ils se sont ainsi fossilisés laissant une image précise de la vie au Pléistocène. Ces chiens terribles et les chats à dents de sabre se battaient puisque leurs os sont souvent recouverts de cicatrices..

(Sources : http://www.dinosoria.com).

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. CANIS EDWARDII (loup d'Edouard)

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Le Canis edwardii (également connu comme le loup d'Edouard) est une espèce de loup éteinte qui a vécu il y a de 300 000 années à 4.9 millions d'années à côté de Canis armbrusteri, Canis lepophagus et Canis dirus. Il a été le premier  loup identifié en Amérique du Nord. Des spécimens ont été trouvés dans tous les Etats-Unis du Sud. On estime qu’il pesait de 16 à 35 kilo. Le paléontologiste spécialiste des mammifères Charles Gazin l'a reconnu comme une espèce de loup en 1942.

On pense que canis edwardii est un descendant de canis armbrusteri plutôt que de canis rufus.

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CANIS ARMBRUSTERI  (loup armbruster)

Le loup armbruster est une espèce de canidés éteinte qui vivait en Amérique du Nord, il a vécu entre 300 000 années et 1.5 millions d’années.

Le loup armbruster a été identifié par JW Gidley en 1913. Les premiers fossiles ont été découverts dans la grotte de Cumberland dans le Maryland. Mais beaucoup de fossiles sont présents dans tous les Etats Unis.

Morphologie

Le loup armbruster était plus volumineux et plus lourd que les canis lupus vivants actuellement. On estime qu’en moyenne selon les squelettes il était plus lourd de 15 kilo. Leur poids pouvait aller de 55 à 64 kilo.

Sœur espèces

Le loup d’armbruster est considéré comme une espèce soeur de la canis dirus (loup sinistre) , l'un des parents les plus récents de l'évolution du loup moderne, différent de canis dirus par un crâne plus étroit. Il est considéré comme le plus proche parent de Canis falconeri.

 

CANIS LEPOPHAGUS (loup de Johnston)

Le Canis lepophagus ou loup de Johnston est une espèce éteinte de canidés qui vivait en Amérique du Nord. Cette espèce a existé il y a 8.5 millions d’années. Il était petit et est sans doute l’ancétre du loup gris et du coyote. On a retrouvé des squelettes dans le nord du Texas plus grand sans doute à l’origine du loup.

Le loup de Johnston a été identifié par Johnson en 1938. Le premier squelette  a été trouvé dans Cita Canyon, au Texas. Par la suite on a découvert des squelettes dans 4 autres sites, la montagne de Tonuco, Nouveau Mexique, à l’ouest de Washington, Santa Fe en Floride, dans le nord de la Californie, au Nebraska, l’Idaho, l’Utah et l’Oklahoma.

Legendre et Roth ont estimé qu’il pouvait peser de 17 à 20 kilo.

 

CANIS FOLCONERI

Canis falconeri est l’ancêtre  de Canis armbrusteri qui est considéré comme l'ancêtre du loup, Son crâne était plus étroit que canis durus (loup sinistre) et le loup gris. Il a disparu il y a des millions d’années et peu d’informations sont disponibles à son sujet.

 

CANIS DIRUS (loup sinistre)

Le loup sinistre s'est éteint entre 4,000 et 16,000 ans. On pense que ceci est du à son incapacité de rivaliser avec la rapidité et l’intelligence du loup gris. C'etait le plus grand canidé. Quoique ressemblant au loup gris, le loup sinistre était plus robuste, plus lourd  avec des pattes plus courtes et plus puissantes ainsi qu’une plus grosse tête.

Etant lourd avec des pattes courtes, le loup sinistre devait être plus lent et moins expert en chasse que le loup gris. On pense donc que le loup sinistre était plus un charognard qu’un prédateur. Il devait chasser quand l’occasion se présentait. Ses dents étaient plus massives et fortes lui permettaient de manger facilement des carcasses. Bien que sa tête était plus grande que le loup gris, son cerveau était plus petit. Sa chance était sa grande taille qui limitait la concurrence. On a découvert un os fossilisé près de la Rivière de l'Ohio dans l'Indiana en 1854. Mais ce n'est que des années plus tard que l’on a pu identifié cet os comme étant celui d'un loup. Il a été identifié Canis Dirus ou  loup Sinistre. On a découvert des milliers de fossiles de canis dirus flottant dans les fosses de Brea La, à Los Angeles, en Californie, après des pluies très importantes les faisant remonter à la surface de l’eau.
En voulant boire dans les  bassins d'eau, les animaux se trouvaient souvent pris au piège, le loup sinistre et d'autres prédateurs voulant essayer d’attraper ces proies se retrouvait lui même pris au piège.
Des fossiles de loups sinistres ont été trouvés au Nord de l’Amérique du Sud et Centrale. 

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. Shunka Warakin (Shunka Warak’in)

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En janvier 1886 près de la Madison River Valley (Wyoming, USA), un mormon du nom de Israel Ammon Hutchins abat un étrange animal rôdant autour de son ranch. La bête ressemble à un loup trapu avec une gueule étrange et un arrière-train bas comme la hyène, ses ricanements sont à glacer le sang et sa fourrure est rayé de bandes sombres. Elle est déjà connue des indiens du Montana et de l'Iowa qui l’appellent le "Shunka Warak’in" ou littéralement "celui qui enlève les chiens".

Sa dépouille est vendue à un homme nommé Joseph Sherwood qui la fait empailler pour le musée qu'il tient à Henry Lake. Sherwood nomme la bête "ringdocus", "Guyasticutus" ou "hyène de Rocky Mountain" Puis toute la collection est transférée dans l'Idaho et l'étrange loup-hyène croupit dans les sous-sols des collections.

La bête "Ringdocus" ce trophée, le seul élément de preuve matérielle, n'a jamais été examinée par des scientifiques compétents et a disparu pendant un certain temps, avant qu'il ne soit redécouvert en Décembre 2007 ou Jack Kirby, descendant des Hutchins, réussit à retrouver la bête tuée par son grand-père ! Elle est exposée en assez bon état au Museum de Pocatello (comté de Bannock dans l'Idaho). Après une bataille juridique, la bête est finalement remise au MVHA Museum (Montana).

Hybride chien-loup, loup-coyote, hyène ou animal de la préhistoire ? Selon certains il s'agit d'un descendant du Borophagus, ou hyène américaine du Pléistocène.

Possibilités :

Les Cryptozoologistes suggèrent que le folklore amérindien pourrait peut être expliquer par les mammifères préhistoriques tels que les hyaenodons, loups terribles, les membres de la sous-famille des Borophaginae (hyène chiens ), ou Chasmaporthetes (hyène américaine).

D'autres suggèrent des explications plus terre à terre. Par exemple, entre Décembre 2005 et Novembre 2006, un animal se rapprochant du loup par l'allure, a tué 36 moutons (et en blessant 71) dans comté de McCone dans le Montana.  Il a été abattu le 2 Novembre 2006, dans le comté de Garfield, Montana, après avoir tué un total de 120 moutons. Initialement, les responsables de la faune du Montana ont été incapables d'identifier l'animal jaune-rougeâtre.  Loren Coleman a suggéré qu'il s'agissait d'une Shunka Warakin,  mais il a depuis été identifié par le Fish Montana, de la Faune et des Parcs comme un loup mâle de quatre ans avec la fourrure exceptionnellement de couleur rouge. On peut aussi imaginer l'eventualité qu'il ne s'agisse en fait que d'un montage en taxidermie.

 

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